Journée phénoménale en baie de Cannes ce mercredi 24 septembre dans une belle brise de secteur Sud-Ouest à Ouest. Mis à part une barre franche ayant cédé près de la bouée mouillée au niveau des îles de Lérins sur le P7 Joyant, et quelques petits soucis habituels en régate quand le vent souffle, les 140 équipages ont régalé… et à voir les visages à l’arrivée, ont jubilé.
La météo n’est toujours pas une science exacte malgré la montée en puissance de l’IA… Les modèles annonçaient du vent fort de secteur Ouest, et ce d’autant qu’un copieux mistral soufflait de Marseille à Saint-Tropez. Jérôme Nutte à la tête des comités de course, avait donc décidé d’avancer les départs. Ces sublimes voiliers « classic » où les mâts en spruce ou les cordages sont omniprésents, ont beau être aussi marins que robustes, et magnifiquement entretenus, il n’est pas question de « casser du petit bois » si Eole se fâche. Mais outre la prudence de la direction de course ayant adapté les parcours, un vent un rien caractériel n’a jamais dépassé les 25 nœuds, faiblissant et fraîchissant, mais transformant la baie de Cannes parfois en marmite, avec une mer courte et croisée.
Que cela ne tienne ! Les spécialistes de la brise ont à nouveau brillé, sauvant leur rating (handicap) à l’image notamment du Britannique Kismet (Sir Richard Matthews) en Epoque Aurique, de l’Irlandais Hallowe’en (Inigo Strez) en Big Boat, du Français Maria Giovanna II (Jean-Pierre Sauvan) en Classic Yacht, de l’Argentin Matrero (Martin Busch) en Classic Racer… tous vainqueurs encore aujourd’hui. Et que dire de Patrice Riboud, intouchable en Tofinou avec quatre victoires en quatre courses ! Chez les 12 MJI, le Danois Jes Gram Hansen sur Kiwi Magic, ancien finaliste de la Louis Vuitton Cup aux mains du Néozélandais Chris Dickson en 1987 à Perth (Australie) est en tête après six courses, talonné par French Kiss (Christophe Babule, Marc Pajot, Laurent Delage) et South Australia (Yann Delplace, François Pailloux, Yannick Pollet).
Les Régates Royales, c’est très souvent des histoires peu
ordinaires, des coups de cœur et des rêves qui se réalisent. Charlotte
Rousselot en est la magnifique illustration. Cette jeune femme à l’énergie
débordante craque et rachète un 50 pieds (15,21 m) pourrissant de 2012 à 2023 dans
un chantier en Nouvelle Zélande. Durant onze mois, elle retape cet ancien
voilier de course ayant disputé notamment l’Admiral’s Cup et ayant régaté face
à Pen Duick IV d’Eric Tabarly. Ce « coffre-fort » IOR de son premier
nom Phantom, pesant près de 14 tonnes, a été dessiné puis construit par C &
C (Cuthberston & Cassian) en 1971. Sur son bateau restauré et baptisé
Valiant, Charlotte veut le ramener en France, dans le Sud… pour disputer les 47èmees
Régates Royales. Marin et capitaine de talent n’ayant pas froid aux yeux,
la voici en route pour un périple de 25 000 milles (46 400 kms) – Fidji, Samoa,
Tahiti, île de Pâques, Panama, Caraïbes… Puis lors de la traversée de
l’atlantique depuis les Antilles, elle termine en solo depuis les Açores sur ce
prototype mené habituellement par treize personnes avant de s’amarrer à Cannes
pour disputer les Régates Royales. Un vrai conte de fée !
Tous les résultats ici : manage2sail.com
47ème Régates Royales de Cannes : Partenaires
institutionnels : AFYT Association Française des Yachts de Tradition,
Cannes Sports, Département 06, FFVoile, Région Sud, Ville de Cannes, Yacht Club
de Cannes. Partenaires officiels : HighField, Hôtel Carlton Cannes, IGY
Marinas – Vieux Port de Cannes, Marinepool, Palais des Festivals, Champagne Taittinger. Partenaires
techniques : DAB Boissons, Hôtel Palm Beach Cannes, ICOM France,
Key4events, SNSM Société Nationale Sauvetage en Mer, Trans Côte d’Azur. Partenaires
médias : Cannes Radio, France TV.
Photos
libres de droit pour la presse : Didier Ravon/YCC (crédit obligatoire)
A
retenir :
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Dates : du 21 au 27 septembre 2025
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Site web : www.regatesroyales.net
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Service de presse : yccommunication@gmail.com
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